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Research and Innovation

Rendre les réseaux énergétiques insulaires plus efficaces et plus durables

L’énergie coûte plus cher sur les îles, souvent isolées du réseau national. Augmenter les énergies renouvelables réduirait ces coûts, mais les îles européennes ne disposent pas de l’infrastructure nécessaire. Le projet INSULAE, financé par l’UE, a démontré la viabilité technique et économique de la décentralisation de leur approvisionnement énergétique pour une énergie durable et abordable.

©izzuan #757805050 | source: stock.adobe.com

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Quinze millions d’Européens vivent sur une île, où l’énergie peut coûter trois à quatre fois plus cher que sur le continent.

«L’isolement par rapport au continent entraîne des réseaux plus petits et plus isolés», explique Leon Nielsen, gestionnaire de projet au centre technologique de CIRCE en Espagne. «Même si elle existe, l’interconnexion peut prendre la forme d’un seul câble, fragilisant l’ensemble du réseau.»

De plus, beaucoup d’îles dépendent de combustibles fossiles importés et coûteux pour produire leur électricité, ce qui engendre une empreinte carbone très importante.

«L’ironie, c’est que les îles disposent de ressources renouvelables facilement accessibles», explique Leon Nielsen. «L’énergie marémotrice, l’éolien, le solaire, l’hydraulique, le géothermique et la biomasse constituent autant d’options renouvelables. Les îles montrent qu’il est toujours possible d’augmenter les énergies renouvelables pour parvenir à l’indépendance énergétique et à l’absence d’émissions de carbone.»

Les petits réseaux isolés de la plupart des îles européennes ne sont pas équipés pour gérer des pourcentages élevés d’énergies renouvelables. Le projet INSULAE, financé par l’UE, les aide à relever ces défis et à mieux exploiter leur potentiel en la matière.

«En aidant les îles à développer les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, le stockage et les transports propres, le projet INSULAE entend assurer un approvisionnement plus stable en énergie moins chère, plus propre et plus fiable», ajoute Leon Nielsen.

Démontrer le potentiel des énergies renouvelables

Le projet a donc mené des démonstrations pilotes sur les îles d’Unije en Croatie, de Bornholm au Danemark et de Madère au Portugal.

Sur Unije, il s’est intéressé aux panneaux solaires et aux batteries pour une décarbonation à 100 %. Les chercheurs ont également tenté de remédier à sa pénurie d’eau en intégrant le système d’alimentation en eau au système électrique.

«Nous avons démontré comment les petites îles qui manquent d’eau peuvent utiliser les énergies renouvelables limitées pour dessaler les eaux souterraines saumâtres ou l’eau de mer, afin d’éviter les camions-citernes à forte intensité de carbone pour de l’eau “sans carbone”», note Leon Nielsen.

À Bornholm, le projet a ciblé un nouveau système de recharge ultrarapide pour véhicules électriques et une batterie, basés sur un courant continu à énergie solaire.

Les chercheurs entendaient aussi améliorer une installation de biogaz pour un carburant de plus grande valeur par électrolyse. «Nous voulions positionner le biogaz comme une source d’énergie fiable pour combler les lacunes des autres sources d’énergie renouvelables et voir un réseau local relever les défis d’une très forte pénétration des énergies renouvelables», remarque Leon Nielsen.

À Madère, INSULAE a étudié une nouvelle technologie de charge intelligente et de véhicule à réseau (V2G) pour réguler la demande d’énergie. «Nous avons démontré comment la technologie V2G, qui renvoie l’énergie de la batterie d’un véhicule électrique vers le réseau électrique, pourrait aider les réseaux insulaires à gérer les pics et les creux de la consommation d’énergie, face à l’augmentation prévue de la demande due à l’électrification des transports», explique Leon Nielsen.

Outre les démonstrateurs, le projet INSULAE a développé un outil innovant de planification des investissements. Conçu spécifiquement pour les îles, le logiciel facilite la planification énergétique à un niveau supérieur.

«Il modélise l’état du système énergétique d’une île et planifie des scénarios énergétiques futurs évoluant dans le temps», ajoute Leon Nielsen. «Cela inclut, par exemple, les changements attendus dans la demande et l’intégration des énergies renouvelables pour optimiser la réduction des émissions de carbone ou d’autres objectifs de la communauté insulaire qui l’utilise.»

Décentraliser l’approvisionnement en énergie

Selon Leon Nielsen, bon nombre des technologies de démonstration du projet sont au stade final de la commercialisation. Certaines ont déjà été adoptées par d’autres îles et lieux non impliqués dans le projet.

«Les recherches et les développements technologiques d’INSULAE démontrent clairement la viabilité technique et économique de la décarbonation et de la décentralisation de l’approvisionnement énergétique des îles», conclut Leon Nielsen. «Je suis convaincu que notre travail permettra aux îles d’être plus autonomes en termes d’approvisionnement et de sécurité énergétiques et de réduire les coûts de l’énergie et les émissions de carbone.»

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Détails du projet

Acronyme du projet
INSULAE
N° du projet
824433
Coordinateur du projet: Espagne
Participants au projet:
Belgique
Croatie
Chypre
Danemark
France
Allemagne
Grèce
Italie
Pays-Bas
Portugal
Espagne
Royaume-Uni
Coûts totaux
€ 11 735 177
Contribution de l’UE
€ 9 630 773
Durée
-

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