Skip to main content
European Commission logo
Research and Innovation

Intégrer en toute sécurité les technologies de rupture dans le secteur public

Des robots aux chatbots, les technologies émergentes peuvent rendre les administrations publiques plus efficaces et plus réactives. Ces innovations doivent toutefois être adoptées de manière éthique et fiable. Pour ce faire, le projet ETAPAS financé par l’UE a conçu un cadre pour aider le secteur public à relever les défis éthiques, sociaux et juridiques posés par les technologies émergentes.

©ImageFlow #1060099625 | source: stock.adobe.com

PDF Basket

Aucun article sélectionné

Les administrations publiques de toute l’Europe cherchent constamment à améliorer la qualité et la cohérence des services qu’elles fournissent aux citoyens. Ces services peuvent aller de l’accès à des services clés à la rédaction et à la soumission de documents importants. Dans ce domaine, les nouvelles technologies numériques offrent un potentiel considérable.

«Les autorités publiques doivent saisir cette opportunité», déclare Roberta Lotti, coordinatrice du projet ETAPAS au ministère italien de l’économie et des finances. «Pour ce faire, elles doivent être en mesure de gérer les risques et les impacts potentiels que les nouvelles solutions technologiques peuvent présenter. Il s’agit non seulement d’atténuer les risques, mais aussi de maximiser les avantages pour les citoyens et les administrations publiques elles-mêmes.»

L’objectif du projet ETAPAS était de fournir aux organisations du secteur public des conseils pratiques et clairement structurés pour l’adoption de technologies émergentes telles que l’IA, les mégadonnées et les robots-assistants. L’un des principaux objectifs était de garantir la protection de la vie privée, d’éviter les préjugés discriminatoires et de préserver la sécurité publique.

«Pour y parvenir, nous avons commencé par examiner les besoins des administrations publiques», explique Roberta Lotti. Ces travaux ont révélé que le manque de ressources et le manque de confiance dans les technologies émergentes étaient les principales raisons de la faible adoption de ces technologies. «Cette analyse nous a aidés à définir comment nous pouvions soutenir les services au niveau organisationnel», ajoute-t-elle.

Un cadre responsable pour les technologies de rupture

À partir de cette analyse, l’équipe du projet ETAPAS a mis au point ce qu’elle appelle le cadre des technologies perturbatrices responsables (RDT). Ce cadre comprend un code de conduite, un cadre de risque étendu et une analyse approfondie des lois européennes pertinentes.

Le cadre comprend également un questionnaire et des indicateurs informatiques personnalisés sur les technologies perturbatrices. Une méthodologie de validation détaille les étapes à suivre pour appliquer les nouvelles technologies.

Pour établir ce cadre et s’assurer qu’il soit facile à appliquer, l’équipe du projet a mis au point une plateforme de gouvernance. Cela permet aux utilisateurs de visualiser graphiquement tous les aspects tels que les évaluations des nouvelles technologies, les questionnaires et les recommandations. Un guide complet, étape par étape, destiné aux administrateurs du secteur public et portant sur la mise en œuvre du cadre a également été mis à disposition. «Ensemble, ces aspects permettront aux administrateurs du secteur public de mieux régir ces nouvelles technologies et de gérer leurs risques», déclare Roberta Lotti.

L’approche ETAPAS a été conçue en collaboration avec des organisations du secteur public et validée par quatre cas d’utilisation en Grèce, en Italie et en Norvège. Chaque projet pilote a exploré une application technologique perturbatrice différente. En Grèce, l’IA a été utilisée pour identifier les fausses informations, tandis qu’en Italie, l’étude de cas portait sur la publication et la diffusion de mégadonnées, y compris des informations personnelles et sensibles anonymisées détenues par le ministère de l’économie et des finances. En Italie également, un robot humanoïde a contribué au rétablissement médical de patients, tandis qu’en Norvège, un chatbot basé sur l’IA a répondu aux questions des citoyens.

Renforcer la confiance des citoyens, accroître la transparence

L’équipe d’ETAPAS pense que les solutions et les conseils élaborés aideront les administrations publiques aux niveaux national, régional et local à faire face aux risques éthiques, sociaux et juridiques liés à l’adoption de nouvelles technologies. Cela se traduira en définitive par de meilleurs services numériques pour tous.

Ainsi, Roberta Lotti considère qu’ETAPAS a contribué à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions publiques, tout en augmentant la transparence et l’accessibilité. En outre, en soutenant l’adoption en toute confiance des nouvelles technologies dans la sphère publique, le projet contribuera à ouvrir un marché attrayant pour les développeurs de technologies européens.

«Aujourd’hui, nous disposons d’une méthodologie et d’une approche prêtes à l’emploi pour les administrations publiques», note Roberta Lotti. «Il y a quatre ans, lorsque ce projet a été lancé, nous avons constaté que de nombreuses technologies étaient utilisées dans le secteur privé. C’est pourquoi nous avons décidé de nous lancer dans cette aventure, pour voir comment nous pouvions aider le secteur public à combler cette lacune.»

En effet, pour Roberta Lotti et son équipe, le cadre du projet n’est pas simplement basé sur la technologie ou les risques; il s’agit plutôt d’une approche holistique de la mise en œuvre des technologies de rupture dans le secteur public. «Notre travail s’est développé et a évolué au fur et à mesure de l’apparition de nouvelles technologies», ajoute-t-elle. «Nous voulions vraiment que cela soit conforme à la vision européenne de la modernisation des administrations publiques et que cela facilite l’interaction numérique entre les administrations et les citoyens.»

PDF Basket

Aucun article sélectionné

Détails du projet

Acronyme du projet
ETAPAS
N° du projet
101004594
Coordinateur du projet: Italie
Participants au projet:
Autriche
Belgique
Danemark
France
Grèce
Italie
Norvège
Suède
Coûts totaux
€ 3 292 936
Contribution de l’UE
€ 3 292 936
Durée
-

Voir aussi

More information about project ETAPAS

All success stories