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Un plan pour parvenir à l’égalité hommes-femmes dans le système de la recherche et de l’innovation

Malgré leurs avancées scientifiques, les femmes restent fortement sous-représentées dans la recherche scientifique et le monde universitaire. En promouvant les plans d’égalité hommes-femmes, le projet SUPERA, financé par l’UE, entend lutter contre les inégalités, les stéréotypes et la discrimination dans ce domaine. Plusieurs institutions ont ainsi commencé à réduire leurs disparités.

©insta_photos #349134288, source: stock.adobe.com 2022

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Depuis longtemps, les femmes contribuent à la recherche et aux avancées scientifiques. Ada Lovelace a développé le premier algorithme informatique au milieu des années 1800, et toutes les personnes ayant reçu des rayons X peuvent remercier Marie Curie. N’oublions pas la mathématicienne Katherine Johnson, dont les travaux sur la mécanique orbitale dans le cadre du programme Apollo de la NASA ont fait l’objet du film «Les Figures de l’ombre». Enfin, de nombreux vaccins contre la COVID-19 ont pu voir le jour grâce à la biochimiste Katalin Karikó.

Pourtant, malgré cette myriade de réalisations, la science est toujours marquée par des inégalités de genre, des stéréotypes et une discrimination profondément ancrés. Selon le récent rapport «She Figures» commandé par la Commission européenne, les étudiantes et diplômées sont plus nombreuses que leurs condisciples masculins, pourtant elles ne représentent qu’un tiers des chercheurs, et seulement un quart des postes de professeurs titulaires sont occupés par des femmes.

Cette discrimination affecte tout le monde. «Ce n’est que lorsque le monde universitaire et la recherche intégreront des spécialistes de différents milieux et de différentes identités que nous pourrons atteindre des résultats significatifs pour tout le monde», explique María Bustelo, chercheuse à l’Université Complutense de Madrid.

Grâce au soutien du projet SUPERA, financé par l’UE, Maria Bustelo tente d’améliorer la manière dont la recherche scientifique est menée dans quatre universités et deux organismes de financement de la recherche. «En améliorant l’égalité, la diversité et l’inclusivité, nous pouvons améliorer les lieux de travail et d’étude, développer la capacité de conservation des talents, proposer des opportunités à tous les membres de la communauté, indépendamment de leur sexe, et ainsi renforcer le potentiel d’un établissement en matière de recherche innovante», ajoute Maria Bustelo.

L’importance des plans d’égalité hommes-femmes

Pour le projet SUPERA, la clé du changement institutionnel à long terme est de recourir aux plans d’égalité hommes-femmes, ou GEP. Ils permettent notamment de définir la manière de mener des audits sur les procédures et pratiques destinées à identifier les préjugés sexistes, de déterminer et de mettre en œuvre des stratégies afin d’y remédier, et de définir des objectifs et de suivre les avancées.

Ils aident les institutions à obtenir de meilleurs résultats. Les méthodes de recrutement et de promotion discriminatoires entraînent une perte de plus de la moitié des talents potentiels du secteur universitaire, et la recherche qui ne tient pas compte des questions de genre produit de plus mauvais résultats dans le domaine scientifique, bien loin d’un niveau d’excellence. «Les GEP constituent un outil important pour mettre en œuvre le changement structurel nécessaire pour parvenir à l’égalité hommes-femmes dans le recrutement, la sélection, l’évolution de carrière et la prise de décision, ainsi que pour produire une science et une recherche plus inclusives et moins androcentriques», explique Maria Bustelo.

Le projet a utilisé des GEP afin d’intégrer la dimension de genre dans la recherche et le contenu éducatif. Ils ont également servi à lutter contre les préjugés sexistes et les stéréotypes dans la chaîne de valeur de la recherche et de l’innovation, y compris en créant des organismes de recherche sûrs, exempts de violence fondée sur le genre et de harcèlement sexuel et sexiste. Les GEP sont désormais un critère d’éligibilité pour bénéficier d’un financement de l’UE.

«Notre approche insiste sur l’importance de recourir à des techniques participatives et sur la participation active des parties prenantes au processus», souligne Maria Bustelo. «Elles améliorent le soutien de chacun au projet et au processus de mise en œuvre, et aident à réduire les résistances au changement.»

Susciter le changement

Les GEP de SUPERA ont déjà eu un impact considérable dans plusieurs établissements universitaires et de recherche. Par exemple, les lignes directrices du projet en termes de communication sensible à la dimension de genre ont été adoptées comme meilleures pratiques par l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes et intégrées dans l’outil «Gender Equality in Academia and Research», qui sert souvent de référence avec de bonnes pratiques pour élaborer et mettre en œuvre des plans d’égalité hommes-femmes.

Les travaux du projet ont également un impact au niveau national. Ainsi, en Sardaigne, un organisme régional de financement de la recherche a adopté les GEP de SUPERA afin de garantir l’égalité des genres dans ses appels à financement de la recherche et ses fonds structurels. Au Portugal, SUPERA a permis de faire de l’Université de Coimbra un précurseur dans le partage des meilleures pratiques et des connaissances sur l’application des lois en matière de parité avec les parties prenantes nationales de la politique dans ce domaine.

«Nos GEP permettent de mieux comprendre les inégalités entre les hommes et les femmes, les stéréotypes et les préjugés dans la recherche», conclut Maria Bustelo. «En redéfinissant l’excellence dans la recherche en tenant compte de la dimension de genre et en luttant contre les écarts entre les sexes et le déséquilibre de pouvoir, le projet SUPERA a démontré son importance en tant que facteur de changement.»

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Détails du projet

Acronyme du projet
Supera
N° du projet
787829
Coordinateur du projet: Espagne
Participants au projet:
Autriche
Belgique
France
Hongrie
Italie
Portugal
Espagne
Coûts totaux
€ 2 029 981
Contribution de l’UE
€ 2 029 981
Durée
-

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