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Des pratiques durables pour aider les réfugiés à s’installer en Europe

Il y a huit ans, les conflits au Proche-Orient ont entraîné des migrations à travers l’Europe à un niveau inédit depuis la Seconde Guerre mondiale. Les décideurs locaux, nationaux et européens ont dû élaborer des outils et des approches pour intégrer les réfugiés. Le projet SPRING aide les décideurs à identifier les meilleures pratiques de l’époque pour relever les défis actuels dans ce domaine.

©alphaspirit | source: AdobeStock #381760144

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Une bonne politique a plus de chances de voir le jour lorsque des recherches approfondies, des outils et des recommandations sont disponibles, mais point trop n’en faut.

L’afflux massif de migrants en Europe en 2015 et 2016 a entraîné de nombreuses initiatives visant à améliorer l’intégration. Les connaissances générées par ces efforts sont tellement variées et fragmentées qu’il est toutefois devenu difficile pour les parties prenantes de trouver rapidement des informations exploitables.

Les questions d’intégration à traiter couvraient le logement et l’installation, l’emploi, l’éducation, la formation et l’accès aux services, et ont été abordées à différents niveaux de gouvernance, de l’échelon local à celui de l’UE. Les initiatives étaient tellement nombreuses à l’époque qu’il était très difficile pour les parties prenantes telles que les décideurs politiques, les ONG, les groupes de réflexion et les groupes de base de trouver des informations exploitables.

«Nous avons observé de nouvelles pratiques à tous les niveaux de gouvernance, un large éventail de nouveaux acteurs et de communautés de pratiques impliqués dans les questions d’intégration, ainsi que d’importants investissements dans la recherche axée sur l’observation et l’analyse empiriques des processus d’intégration», explique Guia Gilardoni, coordinatrice du projet SPRING et gestionnaire de projets de recherche internationale à la Fondation ISMU (Initiatives et études sur la multiethnicité) à Milan, en Italie. «Mais aussi précieuses soient-elles, toutes ces nouvelles connaissances devaient être triées.»

Les trois principaux résultats de SPRING sont un manuel destiné aux praticiens, une boîte à outils pour l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes, ainsi qu’une base de données de pratiques exemplaires. Leur finalité est d’aider des «communautés de pratique» disparates (les différents types de parties prenantes impliquées dans la facilitation de l’intégration des réfugiés) à s’orienter dans le labyrinthe des informations sur l’intégration et à soutenir la prise de décisions éclairées sur les défis actuels.

De la recherche aux meilleures pratiques sur le terrain

Pendant deux ans, SPRING a également soutenu une communauté de 219 acteurs de l’intégration issus de 42 pays d’Europe et d’ailleurs. De groupes travaillant sur les mêmes questions mais n’interagissant pas nécessairement les uns avec les autres, ils sont devenus un réseau organisé échangeant activement des informations et des connaissances.

Un autre résultat notable du projet est une base de données en ligne répertoriant des pratiques d’intégration exemplaires sur la base d’indicateurs qualitatifs. «Cet outil aide les praticiens à identifier, adapter et amplifier les pratiques fructueuses. L’objectif est d’éviter de réinventer la roue en proposant une plateforme structurée dont les parties prenantes, comme les chercheurs, les ONG ou les organismes publics, peuvent s’inspirer», explique Guia Gilardoni.

L’évaluation des connaissances disponibles réalisée dans le cadre du projet SPRING couvre de nombreuses actions, de la recherche fondée sur des données probantes aux pratiques sur le terrain. Il s’agit notamment d’une initiative autrichienne visant à aider les réfugiés LGBTIQ+ et d’une belge qui offre aux artistes migrants nouveaux arrivants des possibilités d’intégration sociale et de développement de carrière.

Dans l’ensemble, le site web de SPRING est une mine de connaissances, d’analyses de pratiques et d’outils d’auto-évaluation soigneusement sélectionnés et accessibles aux praticiens, aux décideurs politiques et aux universitaires, le tout soutenu par des efforts de diffusion via différents webinaires, ateliers et événements.

«L’approche de SPRING a permis de garantir le plus haut degré d’accessibilité à la base de données émergente en s’engageant avec les parties prenantes dans des activités de coconception axées sur leurs lacunes et leurs besoins en matière de connaissances. Elles peuvent donc désormais obtenir les données spécifiques dont elles ont besoin pour leur domaine d’intervention thématique», note Guia Gilardoni.

L’héritage de SPRING, qui a pourtant pris fin en février 2023, résonne toujours, puisque des propositions de projets de suivi ont été soumises afin d’étendre ses principes. Grâce à ces efforts, la mission de SPRING, qui consiste à favoriser un écosystème collaboratif pour une intégration éclairée des migrants, continue de s’imposer, marquant ainsi une avancée significative vers de meilleures politiques d’intégration dans toute l’Europe.

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Détails du projet

Acronyme du projet
SPRING
N° du projet
101004635
Coordinateur du projet: Italy
Participants au projet:
Autriche
Belgique
Canada
Italie
Pays-Bas
Coûts totaux
€ 2 108 434
Contribution de l’UE
€ 1 999 536
Durée
-

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